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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 20:26

 

Jean-Claude Mourlevat

La rivière à l'envers

Pocket Jeunesse

2000

 

tomek.jpgLe jeune Tomek tenait la petite épicerie de son village. Une petite épicerie remplie de tiroirs qui contenaient tout ce que l'on pouvait rechercher. Absolument tout. Jusqu'au jour où une petite fille venue d'ailleurs lui demande s'il a de l'eau qui empêche de mourir. Tomek réalise soudain que les merveilles du monde ne peuvent être contenues dans ses tiroirs et il commence à rêver d'aventure. Le souvenir de la petite fille le hante et il va chercher conseils auprès du vieil Icham pour en savoir à un peu plus sur cette fameuse eau. Icham lui explique qu'il s'agit de l'eau de la rivière Qjar, une rivière qui coule à l'envers et dont la source se trouve au sommet d'une montagne d'où nul n'est jamais revenu. Il n'en faut pas plus pour ouvrir l'apétit d'aventure de Tomek, qui décide de quitter son village le bagage léger. Comme dans tout conte, Tomek rencontre sur son chemin des personnages bienveillants qui l'aideront à poursuivre sa quête et à renforcer sa combativité. L'originalité de Mourlevat tient dans le caractère réaliste de ces personnages. S'ils évoluent dans un paysage merveilleux, seules leur qualités humaines permettent au héros de s'accomplir. Les difficultés en revanche, relèvent toutes du maléfice: des ours démesurément grands, aveugles et privés d'odorat; une prairie aux fleurs soporifiques ou encore une sorcière nue et décharnée qui pose des devinettes périlleuses. Guidés par le souvenir de la jeune fille qui poursuit sa quête de son côté, Tomek place tous ses espoirs dans l'eau qui empêche de mourir et qu'il compte rapporter à son ami Icham.

Un conte naïf, très agréablement écrit par un auteur qui sait mener de front descriptions sobres et délicates et dialogues enjoués tout en permettant au lecteur de réfléchir avec le personnage. Un conte dépourvu, une fois n'est pas coutume, de toute logique comptable puisque rien n'a été demandé ni promis à Tomek, il décide seul de partir à la recherche d'un cadeau dont le destinataire ne voudra pas. Une lecture complexe en dépit des apparences qui permet de revenir au conte sans tomber dans la rigidité des schémas traditionnels ni la bêtise de certaines adaptations contemporaines.

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commentaires

S
<br /> J'adore ce roman, plein d'inventivité et de poésie. Mourlevat est un merveilleux conteur, tu as entièrement raison. L'une de mes découvertes "jeunesse" les plus marquantes.<br /> <br /> <br />
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O
<br /> <br />   Oui en matière de "littérature jeunesse", j'aurais rencontré bien peu de livres que je qualifierais de littéraires. C'est bien le seul qui va rejoindre dans un coin de ma tête ceux qui<br /> m'ont émerveillée enfant.<br /> <br /> <br /> <br />

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